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== Chronologie du Temple == *''571'' Révélation d’Arcavius *''572'' Rencontre entre Heïan et Arcavius *''573'' Première bataille d’Arcavia, fondation de l’Akkylannie *''575'' Première bataille de Carthag-Fero *''585'' Bataille des derniers pillards et pacification de l’Akkylannie & Fondation de l’Ordre du Temple *''602'' Fondation de l’actuel Temple du Nord *''675'' Première bataille de Kaïber *''676'' Hérésie de Dirz, fondation de l’Inquisition *''677'' Première croisade *''679'' Bataille de l’aube *''680'' Fondation de l’actuel Temple du Sud *''710'' Fondation de l’actuel Temple de l’Ouest *''994'' Seconde croisade *''995'' Fondation de l’actuel Temple de l’Est & Bataille des maraudeurs *''998'' Sac de Kylaë *''1000'' Bataille de la vieille muraille *''1003'' Shurat débarque en Akkylannie *''1004'' Bataille des dunes d’Ivoire *''1004'' Bataille du défilé des Pleureuses *''1004'' Bataille du Temple du Sud, chute du Temple de l’Est *''1005'' Bataille d’Arcavia *''1007'' Retour d’Arkhos *''1008'' Le Jour noir *''1009'' Bataille des brasiers == L’histoire du Temple == L’histoire du Temple se confond avec celle du culte de Merin, qui a donné naissance à l’empire d’Akkylannie. Elle débute avec la révélation d’Arcavius et se poursuit avec la diffusion de cette religion. Elle sursaute lorsque cette foi est malmenée, s’assombrit lorsque la ferveur s’estompe, et s’embrase à nouveau lorsque le peuple d’Akkylannie retrouve la foi et renaît de ses cendres tel un phénix. '''Le prophète Arcavius''' L’histoire de l’Akkylannie débute sur les terres barhanes, dans la baronnie de Laverne, un siècle et demi environ après la fondation du royaume d’Alahan. Arcavius de Sabran était alors dans la force de l’âge. C’était un baron renommé qui avait permis, par son génie militaire et ses talents de chef, d’achever les forteresses du nord d’Alahan. Il aspirait cependant à la paix, et sentait que son monde était sur le point de changer, sans pouvoir définir exactement en quoi. Un soir, au retour d’une entrevue avec d’autres barons, Arcavius s’attarda dans la forêt. Là, un ange de feu apparut et s’adressa à lui : « Tu es l’élu, tu as été choisi par Merin. Tu as hérité de Sa conscience ; elle est ta récompense et ton fardeau. » L’ange lui révéla ensuite bien des secrets sur la Création, et sur Aarklash en particulier. Après cette rencontre avec l’envoyé du dieu, Arcavius était devenu un Incarné. Bouleversé, il regagna à son château. Une semaine durant, il passa en revue les écrits saints des humains qui partageaient l’idéal des Voies de la Lumière, ainsi que les ouvrages des savants de Tir-Nâ-Bor, pour vérifier les propos de l’ange igné. Au septième jour, il acquit la certitude que l’ange avait dit vrai. Arcavius avait remarqué dans tous ces cultes des similitudes qui ne pouvaient s’expliquer que d’une seule façon : bien des peuples vénéraient le même dieu sous différentes formes, Merin. Confirmé dans sa quête, Arcavius fut récompensé par Merin et il connut une seconde incarnation. Conscient de son rôle et de sa responsabilité, il comprit quelle devait être sa voie : unifier les peuples dans la même foi, celle de Merin. Ce jour-là, Arcavius fit un grand discours devant ses sujets. Il leur rapporta les révélations de l’ange sur la genèse de la Création par Merin. Il les invita à le suivre pour la gloire du Dieu Unique : seuls ceux qui prieraient Merin seraient accueillis dans la nouvelle Création. Quelques serviteurs le suivirent, ainsi que Jen, son fidèle écuyer, Zélios, son meilleur ami, Karl, son chambellan, et Honorius, son fils aîné. Ni les suppliques de sa famille ni son titre de seigneur ne purent retenir Arcavius. Le prophète et sa suite se firent mendiants et pèlerins le jour même. Le périple d’Arcavius, la « marche des Embrasés », conduisit les pèlerins à travers tout Alahan. Pièce par pièce, Arcavius vendit son armure de chevalier pour financer son voyage et acheter un grimoire. Il consigna les révélations de l’ange de feu dans ce livre : le Codex de Merin. Au cours de son voyage, Arcavius rallia à lui de nombreux Barhans. Après de longs mois, ses disciples se comptaient par milliers. Arcavius parvint alors aux portes de la capitale d’Alahan, Kallienne. Il y fut arrêté et emprisonné par le baron Kelgar de Kallienne. Toutefois, inspiré par la lecture du Codex de Merin, le baron demanda au roi Heïan de recevoir Arcavius pour plaider sa cause. Arcavius parla longuement avec le roi. Un ange de Lumière intervint alors et donna son aval divin à la quête d’Arcavius. Le roi, convaincu, libéra le prophète et l’autorisa à s’établir avec les siens. Il leur offrit des terres abandonnées par la couronne, à l’est, au-delà des monts Akhylahn. Arcavius reprit sa route. Un nouveau fidèle s’était joint à lui : Kelgar de Kallienne. Les pèlerins partirent pour la péninsule au-delà de l’Akhylahn. À mi-chemin, Arcavius confia le convoi à Jen. Il prit quant à lui une autre route, afin de se recueillir seul. Il sentait que la fin du voyage approchait et prenait conscience que le destin de ses fidèles était sur le point de se nouer. Ils ne seraient bientôt plus de simples pèlerins, mais les fondateurs d’une nouvelle nation. Or, si Arcavius était prêt à être leur chef spirituel, il ne souhaitait pas les diriger dans leur vie profane. Rongé par le doute, il erra longuement. Enfin, au bord d’un cours d’eau, il rencontra une créature fabuleuse : un griffon. La bête à tête de faucon, au corps mi-aigle mi-lion, le dévisagea longuement avant de prendre son envol. Tout devint clair pour Arcavius. Comme le griffon, la nouvelle nation d’Arcavius allierait la force du lion et la vigilance du rapace : un chef séculier, fort, et un chef spirituel, vigilant. Il scinda ainsi son Élixir en deux : le Feu de Merin et l’Œil de Merin. Quelques instants à peine après cette terrible épreuve, Arcavius fut rejoint par Honorius. Grâce à l’Œil de Merin, il sut que son fils était digne de recevoir le Feu de Merin et lui en fit don. Arcavius et Honorius retournèrent au convoi et guidèrent leur « peuple » vers la péninsule. Lorsque Arcavius raconta sa rencontre avec le griffon, ses fidèles virent cela comme un bon présage. Adoptant ce symbole, ils peignirent des griffons sur leurs boucliers. Les voyageurs qu’ils croisaient les appelaient désormais « Griffons ». Une armée de légende était née ! '''La terre du soleil''' Lorsque les Griffons arrivèrent sur la péninsule, ils découvrirent qu’elle était encore sauvage, et plus étendue que les textes barhans ne l’indiquaient. Elle était habitée par de nombreuses factions belliqueuses : clans humains, colonies de gobelins avides ou comptoirs de nains aventureux. Dans un premier temps, les fidèles d’Arcavius se contentèrent d’éviter les bandes les plus hostiles et de commercer avec les plus pacifiques, notamment les nains. Toutefois, en évitant ainsi les conflits, les Griffons ne trouvèrent aucun endroit où s’installer. Ils poursuivirent leur route vers le nord de la péninsule, en espérant y trouver une terre d’accueil. Les fidèles d’Arcavius y découvrirent une région de plaines fertiles, où coulait un fleuve majestueux. Sous la direction d’Honorius, ils y installèrent leur village et érigèrent les premières fortifications. Malheureusement, les pillards gobelins qui sévissaient dans la région ne virent pas d’un bon œil la construction de cette place forte. Quelques jours à peine après que les Griffons se furent installés, les gobelins frappèrent la communauté avec une violence inouïe. Mais les Griffons étaient résolus et unis par leur foi. Pas un ne recula : cette terre serait le berceau de leur patrie… ou leur tombe. La bataille de la future Arcavia scella ainsi la fraternité qui unit encore aujourd’hui le peuple d’Akkylannie. == La première bataille d’Arcavia == '''An 573, site de la future Arcavia (province d’Arcavia)''' Les gobelins attaquent les Griffons au petit matin. Honorius a eu la prévoyance de poster quelques sentinelles : l’alerte est sonnée, à temps. Lorsque les Griffons sortent de leurs maisons, l’arme à la main, les gobelins sont déjà sur eux. C’est moins une bataille qu’un chaos sanglant. Femmes et enfants tombent aux côtés des guerriers. Honorius harangue les Griffons et brandit haut son épée. Il organise la défense et lance des contre-attaques ingénieuses. Bientôt, tous les guerriers sont regroupés et protègent leurs familles. Ils massacrent alors méthodiquement les pillards gobelins, qui viennent en vain se briser sur cette muraille d’acier et de foi. Par cette victoire, les Griffons gagnèrent le respect des communautés avoisinantes. Ils purent fonder en toute sérénité leur première ville, qu’ils nommèrent Arcavia en l’honneur de leur prophète. Ils y construisirent le premier temple de Merin et achevèrent leurs fortifications. Le jour de la première messe officielle, Arcavius eut une vision et s’enferma plusieurs jours pour méditer. Lorsqu’il revint parmi les siens, il leur montra des plans et des schémas d’inventions fabuleuses : Merin lui avait transmis les outils pour faire d’Arcavia la ville la plus prospère d’Aarklash ! Grâce à ces inventions, Arcavia prospéra. Les Griffons se multiplièrent et s’étendirent, livrant parfois de nouvelles batailles. Ils convertirent un grand nombre d’humains et de nains de la région. Bientôt, leur nombre devint tel qu’une partie d’entre eux s’exila vers le nord de la péninsule, remontant la route que les colons nains avaient empruntée quelques années plus tôt. Sur la côte nord de la péninsule, ils trouvèrent d’autres nains. Ils tentèrent de les convertir, mais ces nains répondirent par les armes. Au petit matin, après une féroce bataille, seuls les fidèles de Merin étaient encore en vie. Ils prirent le contrôle du site et y fondèrent leur deuxième ville : Carthag-Fero. == La première bataille de Carthag-Fero == '''An 575, site de la future Carthag-Fero (province de Carthag-Fero)''' Au soir de l’arrivée des Griffons, les colons nains se réunissent et discutent de l’accueil à faire à leurs nouveaux voisins. Rapidement, la tension monte dans la petite assemblée. Des Griffons tentent de s’interposer pour apaiser les craintes des nains, mais cela ne fait qu’envenimer la situation. Les nains et les Griffons en viennent aux mains, puis aux armes. En quelques minutes, la petite communauté sombre dans la guerre. Suivant l’exemple d’Honorius pendant la bataille d’Arcavia, les Griffons se regroupent et utilisent les rues pour canaliser leurs agresseurs et les éliminer un par un. Leurs pertes sont lourdes face à l’entêtement des nains, et plus personne ne songe à parlementer. Les Griffons massacrent leurs adversaires jusqu’au dernier. Après la fondation de Carthag-Fero, d’autres communautés de fidèles de Merin virent le jour. Il devint nécessaire pour les Griffons de constituer un gouvernement. Arcavius, Honorius et leurs compagnons de la première heure se réunirent pour poser les fondations de l’empire de Merin. Le prophète eut alors une nouvelle vision : un phénix volant vers l’ouest. Cette créature ignée magique était certainement un message de Merin. Arcavius en conclut qu’il était temps pour lui de reprendre la route. Ainsi, l’empire d’Akkylannie fut fondé. Dans la liesse générale, Honorius en devint le premier empereur, le responsable du pouvoir séculaire. L’Église, le pouvoir religieux, serait quant à elle dirigée par un concile de prêtres. Le même jour, Arcavius annonça qu’il entamait un nouveau pèlerinage, afin de rallier de nouveaux croyants sur tout le continent. Il partit accompagné de quelques fidèles, dont Jen. Pendant l’absence d’Arcavius, Honorius se montra entreprenant, combatif et audacieux. Ses décisions apportèrent rapidement la prospérité au nouvel empire. Honorius conclut des traités avec tous les autres peuples des Voies de la Lumière, mais également avec les nains de Tir-Nâ-Bor, malgré la bataille de Carthag-Fero. Le Feu de Merin lui conférait un incroyable charisme, qui lui permit de triompher de toutes les réticences. En outre, les nains appréciaient les Akkylanniens pour leur rigueur et le savoir-faire de leurs artisans. Même les énigmatiques Cynwälls s’entendirent avec les Akkylanniens. Ils les considéraient comme des enfants turbulents, mais espéraient les attirer « sous la Lumière » par leur exemple et leur sagesse. Les succès d’Honorius furent aussi nombreux à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur : il fixa les frontières de son empire et en chassa peu à peu toutes les bandes de pillards. Au dixième anniversaire de son règne, après la bataille des derniers pillards, l’intégralité de la péninsule était pacifiée. Un nouvel âge s’ouvrait pour l’empire d’Akkylannie et un élan patriotique embrasa tous les Akkylanniens. == La Bataille des derniers pillards == '''An 585, les côtes d’Akkylannie (province d’Arcavia)''' Pendant plusieurs mois, Karl et Kelgar pourchassent les dernières bandes de pillards qui terrorisent l’Akkylannie. Les derniers chefs de guerre gobelins, barbares et nains se sont rassemblés sous une unique bannière et livrent un dernier combat pour leur survie. Petit à petit, ils sont repoussés vers les côtes orientales de la péninsule. Là, le relief leur permet de mener une violente guérilla. Toutefois, la discipline de fer et les stratégies méthodiques mises en place par Karl et Kelgar ont raison de la ruse des pillards. Inlassablement, les Akkylanniens quadrillent la région et repoussent toujours plus loin les brigands. Finalement, ces derniers commencent à construire des navires de fortune pour fuir la péninsule. Karl attaque le chantier naval avec le gros de ses forces, et c’est sous les flèches des Akkylanniens que les pillards embarquent pour les Crocs de Feu, débutant ainsi leur nouvelle vie de pirates. '''Le Griffon prend son envol''' Une fois la péninsule pacifiée, l’empire d’Akkylannie se transforma pour adopter sa forme moderne. Ses institutions se formalisèrent. Zélios reprit à son compte les inventions d’Arcavius, son meilleur ami, et forma les alchimistes de Merin. Karl reçut la charge du siège des Affaires extérieures. La tâche était d’importance : il devait rallier tout Aarklash à la flamme de Merin. Pour l’assister, il fonda l’Ordre du Temple. Kelgar reçut quant à lui les Affaires intérieures, qui devait assurer l’ordre public en Akkylannie et garder un œil vigilant sur les traîtres et les espions. Durant ce temps, Arcavius et Jen poursuivaient leur périple. Sans le Feu de Merin, le prophète ne parvenait pas à rallier de nouveaux croyants. Au cours de ce voyage cependant, il forma Jen afin qu’il puisse lui succéder et recevoir l’Œil de Merin. Au cours d’une communion, Arcavius confia l’Élixir à Jen, qui en ressortit transformé. Jen désirait le pouvoir. Il ne voulait pas seulement le pouvoir spirituel, il souhaitait également diriger les Akkylanniens pour la plus grande gloire de Merin… et pour la sienne. Arcavius, quant à lui, n’était plus en mesure de guider l’Akkylannie ; il était désormais dépourvu de pouvoir mystique et sa foi troublait son jugement. Tandis que les pèlerins s’enfonçaient dans le Bran-Ô-Kor, Arcavius perçut tout cela et sombra dans le désespoir. La tension monta entre lui et Jen. Aussi ambitieux qu’il fût, Jen voulait à tout prix redonner courage à son mentor. Il n’en trouva ni la force, ni les moyens. Finalement, Arcavius et Jen se brouillèrent. Lors d’une halte dans une grotte du Bran-Ô-Kor, Jen assassina Arcavius dans son sommeil. En 590, Jen revint seul à Arcavia, portant en lui l’Œil de Merin. Il raconta qu’Arcavius et lui avaient été capturés par des serviteurs des Ténèbres. Il ajouta qu’Arcavius était mort aux mains de ses geôliers et que seul lui-même était parvenu à s’enfuir. Lorsque Honorius voulut lever une armée pour venger son père, Jen prétendit que leur prison était protégée par des sortilèges des Ténèbres, et qu’il serait incapable de dire dans quel pays il était retenu prisonnier. Personne ne mit sa parole en doute. Honorius sentait en Jen l’Œil de Merin ; il le nomma pape d’Akkylannie et réforma l’Église pour lui donner davantage de pouvoir, car elle était désormais guidée par un élu de Merin. Karl, cependant, conçut des doutes et réforma discrètement le Temple afin de le préparer à lutter contre une dérive de l’Église. Honorius et Jen préparèrent leur succession : le concile de prêtres mis en place par Arcavius élirait un pape digne de porter l’Œil de Merin. Le pape userait ensuite de ce pouvoir pour trouver un élu capable de porter le Feu de Merin et le nommerait empereur. Toutefois, le concile de prêtres ne put jamais s’entendre pour transmettre l’Œil de Merin. Son choix fut finalement politique : à la mort de Jen, l’Œil devint une relique que les prêtres cachèrent dans la crypte de la cathédrale d’Arcavius, à Arcavia. Sans le pouvoir de l’Œil, les papes successifs furent incapables de trouver des empereurs capables de supporter le Feu de Merin. Les empereurs mouraient tous rapidement, consumés par la relique, et ne pouvaient pas s’imposer face aux papes, qui devinrent les véritables maîtres de l’Akkylannie. L’empire d’Akkylannie prospéra néanmoins après la mort des premiers fidèles d’Arcavius. Le peuple était toujours soudé par le même patriotisme et le pays se développa rapidement. Des contingents furent envoyés sur tout le continent à la recherche du tombeau d’Arcavius. Les Voies de la Lumière eurent bientôt terriblement besoin de l’Akkylannie. L’ordre des Toges noires s’était dévoilé et la baronnie d’Achéron avait fait sécession. Le baron d’Allmoon, Toge noire repentie, leva une armée pour combattre les Méandres des Ténèbres. Il savait cependant qu’il ne pouvait vaincre seul ; il envoya un ange de Lumière prévenir le centurion Viriis, dont la compagnie cherchait le tombeau d’Arcavius dans le Béhémoth. Le commandeur akkylannien n’hésita pas un instant. Il lança ses soldats dans une marche forcée éreintante. Les Griffons filèrent à travers les cols et les vallées et parvinrent à temps dans la passe de Kaïber pour livrer bataille au côté du royaume d’Alahan. Ce fut la bataille de Kaïber, la première grande bataille de l’Ordre du Temple. Ce fut une victoire militaire, mais elle entraîna un désastre politique : l’Ordre du Temple envoya presque tous ses hommes à Kaïber pour y construire une forteresse imprenable, laissant le champ libre à l’Inquisition en Akkylannie. == La première bataille de Kaïber == '''An 675, passe de Kaïber (baronnie de Daneran)''' La première bataille de Kaïber est livrée par l’ost du mage-baron Shaon d’Allmoon et le chevalier Tharn, ainsi que par la 4e centurie d’Akkylannie, sous le commandement du centurion Viriis. Appuyées par les dragons de Laroq réveillés par la bataille, les troupes de la Lumière parviennent à empêcher Feyd Mantis, Rhéa de Brisis et l’immortel déchu Sariel de sortir de la Baronnie Maudite à la tête de leur armée de morts-vivants. Les Achéroniens sont contraints de battre en retraite. Les renforts de la Lumière, menés par le roi Michaellis, arrivent à ce moment. Toutefois, le roi n’a pas le temps de capturer la passe : les Achéroniens reviennent à la charge, plus forts que jamais. La trinité des Abysses et Kaïan Draghost ont rejoint l’armée de la Baronnie Maudite. La bataille est terrible. Vimras Maloth, puissant dragon de Lanever, trouve la mort sous les coups de Draghost. Le roi d’Alahan lui-même ne doit sa survie qu’au sacrifice héroïque de ses sujets. Lorsque les templiers revinrent de Kaïber, ils trouvèrent leur patrie métamorphosée. L’hérésie de Dirz s’était répandue et l’Inquisition y avait répondu en brûlant des milliers de malheureux, déclarés hérétiques. Les templiers étaient horrifiés. Ils protestèrent auprès de l’empereur, mais l’Inquisition était trop puissante. Le pape ordonna au Temple de lui fournir ses meilleurs hommes pour créer le corps des templiers de l’Inquisition. Les templiers qui refusèrent furent brûlés pour hérésie. Une terrible rancune naquit entre le Temple et l’Inquisition. Craignant une guerre civile, l’empereur Octave II proclama la conscription, nouveau creuset du patriotisme akkylannien. Il créa ainsi l’armée impériale et lui attribua le maintien de l’ordre public. Craignant d’être supplantée par cette force d’interposition, l’Inquisition manœuvra. Elle obtint qu’un cardinal dirige l’armée impériale et créa la charge de Prélat général aux armées. Peu après, et apparemment sans raison, les Cynwälls firent don à l’empereur d’une arme à feu. Les érudits l’étudièrent et découvrirent le secret de la poudre à canon. Cette poudre était plus vulgaire que celle utilisée par les Cynwälls, mais elle était facile à produire. Le corps des fusiliers fut créé dans l’armée impériale et la paix civile fut assurée. La poudre devint également une source de revenus pour l’Akkylannie, qui établit un commerce profitable avec le royaume d’Alahan. Ce n’est que plusieurs siècles plus tard que la guilde des Architectes de Cadwallon mit un terme à ce fructueux monopole. '''Les croisades''' La situation était stabilisée en Akkylannie, mais il restait deux crises à gérer : la tension entre le Temple et l’Inquisition, et la fuite de Dirz dans le Syharhalna. Pour résoudre ces deux problèmes, le pape invita l’empereur à déclarer une croisade, afin de mettre un terme à l’hérésie de Dirz et de conquérir le Syharhalna. C’est le Temple qui fut chargé de mener cette croisade car ses loges, réparties sur tout Aarklash, lui donnaient une bonne connaissance du terrain. Toutefois, cette manœuvre avait également pour but de canaliser son ardeur patriotique. Le commandeur Daéryn, du Temple du Sud, fut choisi pour commander l’invasion : son temple disposait d’une large flotte, indispensable pour débarquer dans le Syharhalna. Le royaume d’Alahan confia également de nombreux bateaux à l’Akkylannie pour l’assister. Au cours de cette expédition maritime, les templiers affrontèrent de nombreux périls. Les Syhars leur infligèrent une épidémie de peste et de violents affrontements contre des monstres marins, les krakens. Fatigués, malades et parfois démoralisés, les templiers durent affronter une marée de clones lorsqu’ils débarquèrent à proximité de Djaran. == T La prise de Djaran == '''An 677, Djaran (Syharhalna)''' Au petit matin, les premiers bateaux akkylanniens arrivent en vue des côtes. Des éclaireurs sont envoyés. Ils repérèrent sans peine Djaran, un campement fortifié. Mais soudain, des tigres surgissent du désert et les massacrent. Sans nouvelles, pressé de débarquer, le commandeur Daéryn dirige sa flotte vers la même plage. Il la trouve occupée par des nuées de tigres et de créatures cauchemardesques cachés là par les Syhars. Toute la matinée durant, les Akkylanniens, vague après vague, tentent d’établir une tête de pont sur la plage. Mais ils sont mis en échec à chaque fois par la férocité des créatures syhares. En désespoir de cause, Daéryn ordonne une marche forcée vers Djaran. Les templiers foncent tête baissée. Ils doivent se battre contre les occupants de la ville, avec des clones dans le dos. Toutefois, grâce à de judicieux tirs d’artillerie depuis les bateaux, grâce aussi à la furie guerrière des templiers, les hommes de Daéryn prennent Djaran. Enfin retranchés, ils retournent le cours de la bataille et massacrent les clones qui contrôlaient la plage. Depuis Djaran, Daéryn organisa un ratissage méthodique de la région, comme Karl l’avait fait avant lui pour chasser les pillards de l’Akkylannie. Malheureusement, le désert lui-même était un piège mortel : la chaleur tuait autant de templiers que les clones syhars, et le sable dissimulait à merveille les laboratoires impies. Et aucune ville entre Djaran et Shamir, loin à l’ouest. L’armée du Griffon ne pouvant progresser dans ce désert hostile, elle resta bloquée à Djaran. La Première croisade s’épuisa ainsi pendant plusieurs années. Toutefois, Daéryn entendit des rumeurs sur la construction d’une forteresse syhare à proximité, Danakil. Il sut qu’il devait agir immédiatement. Il prit tous ses templiers avec lui et partit dans le désert. Harcelés par les créatures alchimiques, abusés par les mirages magiques des technomanciens, les Akkylanniens parvinrent néanmoins dans les dunes d’Ivoire, en vue de Danakil. La construction de la forteresse était déjà bien avancée ; les chances de Daéryn étaient minces. Le commandeur sépara son contingent en deux : il en dirigea une moitié vers Danakil pour occuper les Syhars. L’autre moitié de la compagnie devait débuter la construction d’une forteresse de l’autre côté des dunes d’Ivoire. Daéryn ne revint jamais ; mais grâce à son sacrifice, la forteresse de la Lumière put être construite. Le successeur de Daéryn en fit le nouveau Temple du Sud et poursuivit la croisade depuis cette forteresse. == La Bataille de l’aube == '''An 679, Danakil (Syharhalna)''' Dès qu’il arrive en vue de Danakil, Daéryn comprend qu’il n’en triomphera pas en un jour. N’écoutant que son devoir, il monte un siège, là, dans le désert, à des milliers de kilomètres de sa patrie. Tous les jours, les Akkylanniens attaquent la forteresse, avec le maigre espoir d’épuiser les défenseurs et de vider la place forte. L’obstination des templiers porte ses fruits : après plusieurs mois de siège, les provisions de Danakil sont épuisées. Son commandeur, Genariah, est contraint d’en ouvrir les portes. La capitulation a lieu à l’aube. Mais au moment de donner les clés de la forteresse au vainqueur, Genariah sort une lame dissimulée et tranche la tête de Daéryn. Puis il lance une invincible offensive à la tête de troupes gorgées de mutagène. Les autres héros de Danakil, infiltrés derrière les lignes ennemies, surgissent et massacrent les meneurs des templiers. En quelques heures, les forces de Daéryn sont anéanties. Le sable des dunes d’Ivoire a pris la couleur du sang. Les sentinelles de Danakil ont acquis ce jour-là leur titre de « guerriers de l’aube », mais ils l’ont payé le prix fort : Danakil n’est plus qu’un champ de ruines. Pendant ce temps, en Akkylannie, l’Église assurait son hégémonie. Au fil des siècles, les empereurs étaient de plus en plus dociles et les bûchers de plus en plus nombreux. Les inquisiteurs étaient devenus des croquemitaines. L’empire d’Akkylannie faisait peur même à ses alliés. Pourtant, une lueur d’espoir se mit à briller : Octave IX n’était pas un empereur comme les autres. Il voulait ramener l’Akkylannie dans la Lumière. Il s’appuyait notamment sur Proteüs – commandeur du Sud qui devint le grand maître du Temple – et sur Tarkhyn – commandeur de l’Ouest et ami d’enfance du roi Gorgyn d’Alahan. Lorsqu’il apprit que des mystiques avaient localisé le tombeau d’Arcavius dans le Bran-Ô-Kor, il décida immédiatement d’organiser une nouvelle croisade. L’Inquisition ne s’y opposa pas, voyant là un bon moyen de se débarrasser d’encore plus de templiers. Le commandeur Arkhos, le plus vertueux et le plus renommé des commandeurs templiers, fut choisi pour mener cette croisade. Derrière lui, l’Ordre du Temple se mobilisa : les templiers espéraient que le tombeau recèlerait une relique, un enseignement ou un indice qui leur permettraient de mettre un terme au règne de terreur de l’Inquisition. Arrivé dans le Bran-Ô-Kor, une contrée hostile, Arkhos fit construire une forteresse qui servirait de base d’opérations à de nombreuses fouilles archéologiques. Les recherches étaient ralenties par les orques qui habitaient là. L’un d’entre eux en particulier, Avangorok, harcelait sans relâche les quêteurs et les pèlerins. Plutôt que de ratisser les canyons comme ses prédécesseurs, Arkhos préféra envoyer de petites unités d’éclaireurs composées de templiers et de légionnaires du repentir, des marauds auxquels le Temple offrait une seconde chance. Il put ainsi localiser le repaire d’Avangorok et l’attaquer. La bataille des maraudeurs affaiblit les orques suffisamment longtemps pour qu’Arkhos parvienne à fortifier sa position et à établir une tête de pont stable dans le Bran-Ô-Kor. Il put alors achever la construction de la forteresse, qui devint le Temple de l’Est. Il se consacra ensuite, inlassablement, à la recherche du tombeau d’Arcavius. == La Bataille des maraudeurs == '''An 995, le Défilé de sang (Bran-Ô-Kor)''' Les orques d’Avangorok sont installés dans un réseau de petits défilés. Ils connaissent les cavernes et ont creusé des galeries pour faire communiquer les défilés entre eux. Chaque campement n’abrite que quelques pillards, mais l’ensemble forme une véritable armée. Dans la nuit, Arkhos prend position avec ses troupes. Il a repéré le réseau des campements mais ignore l’existence des souterrains. Son premier assaut est couronné de succès, mais les orques ne cèdent pas à la panique. Avangorok réorganise ses troupes et met à profit les souterrains pour prendre les templiers à revers. Au petit matin, un chaos indescriptible règne dans les défilés. Les templiers se battent dos à dos contre les orques qui surgissent de partout, mais à aucun moment ils ne tentent de fuir ou de se rendre. Impressionné par tant de détermination, Avangorok se jette dans la mêlée. Il cherche le commandeur adverse. Arkhos répond à son défi, mais les deux commandeurs sont de force égale. Ils luttent pendant des heures. Avangorok réalise alors qu’il ne parviendra pas à faire fléchir les Akkylanniens. Il devra les tuer jusqu’au dernier pour rester ici, et de nombreux orques y laisseraient leur vie. Il préfère battre en retraite. Soulagé de sauver ses hommes, Arkhos ne le poursuit pas. '''Le Rag’narok''' Les Akkylanniens, et plus particulièrement les templiers de l’Est et du Sud, furent les premiers témoins du début du Rag’narok. En l’an 1 000, alors qu’Arh-Tolth se réveillait dans les profondeurs de la Seconde Shamir, des milliers de clones sortirent du désert et traversèrent les dunes d’Ivoire, déterminés à conquérir Aarklash. Grâce au talent d’Arkhos et du commandeur du Temple du Sud, Sered, les premières offensives des Syhars furent contenues, mais aux prix de pertes terribles. Les deux commandeurs étaient néanmoins convaincus que les deux forteresses akkylanniennes tiendraient bon face aux marées de clones. D’une certaine façon, ils avaient raison. Au cours des quatre années qui suivirent, l’offensive syhare s’enlisa et se transforma en guerre de position dans les dunes d’Ivoire. Cette résistance inattendue faisait enrager les commandeurs syhars. Elle leur permit toutefois de se familiariser avec les défenses de la Lumière et de préparer un nouveau plan d’invasion du nord d’Aarklash : la danse du Scorpion. L’Akkylannie faisait face aux Ténèbres sur tous les fronts. De nombreux Akkylanniens moururent avec les soldats de l’Alliance de Lumière, lors de la seconde bataille de Kaïber. En 1 003, les disciples de la Hyène, menés par Shurat, traversaient le protectorat du Nord, la mer de Migol et débarquaient en Akkylannie. Pendant de longues années, ils ravagèrent le pays. L’empereur lui-même se sacrifia pour mettre Shurat en déroute et permettre aux Akkylanniens de repousser l’invasion des Dévoreurs. Dans le désert du Syharhalna, les Syhars entamèrent la danse du Scorpion. Les clones attaquèrent en masse dans les dunes d’Ivoire et manœuvrèrent à travers le défilé des Pleureuses pour contourner les défenses akkylanniennes. Le Temple du Sud fut assiégé et le Temple de l’Est tomba sous les coups de Razheem, commandeur du Scorpion. Puis les clones traversèrent l’Ægis, semant la mort et la destruction chez les nains de Tir-Nâ-Bor, alliés de l’Akkylannie. Malgré les efforts de Proteüs, grand maître du Temple, Sered et Arkhos ne reçurent aucun renfort : l’Akkylannie était à feu et à sang. Arkhos s’allia à des orques et reprit le Temple de l’Est aux Syhars. Au même moment, le cardinal Ærth, prélat général aux armées, aidait les nains à sauver leur capitale et l’Inquisition envoyait des troupes reprendre Ogh-Hen-Kir. La république de Tir-Nâ-Bor rejoignit les Voies de la Lumière et l’Akkylannie retrouva le contrôle de ses protectorats du Sud et de l’Est. == Le triomphe d’Arkhos == '''An 1 007, Temple de l’Est (protectorat de l’Est)''' Après sa défaite, Arkhos trouve refuge auprès des orques du Bran-Ô-Kor pendant que Claudia Nessalith, commandeur de la garnison syhare, profane le Temple de l’Est. Arkhos participe au rituel de désignation du Kal-Raïk, le grand chef des orques. Il échoue, mais il y gagne le respect des orques. Il forge même une alliance avec Shaka-Morkhaï, le vainqueur de l’épreuve. Accompagné des templiers survivants, de sa sœur Mirà et de ses nouveaux alliés orques, Arkhos retourne alors au Temple de l’Est. Les sentinelles skorizes de la garnison ne repèrent pas les humains, dissimulés parmi les orques. Nessalith, croyant affronter une simple bande d’orques, s’en remet aux fortifications du temple. Mais Arkhos indique aux orques les points faibles de la muraille. Shaka-Morkhaï donne l’ordre d’attaquer. La première ligne de défense des clones est enfoncée dès la première charge. Les templiers portent rapidement le combat jusque dans leur ancienne garnison, discrètement appuyés par Mirà et quelques troupes de l’Inquisition qui l’avaient rejointe. Seule face à Shaka-Morkhaï et Arkhos, Nessalith comprend qu’elle n’a aucune chance. Elle sonne la retraite et abandonne le Temple de l’Est à son propriétaire légitime. Arkhos veut poursuivre les troupes de Nessalith, qui progressent vers l’ouest et vers les hordes de Razheem. Les orques refusent d’aider les nains, contre qui ils nourrissent une profonde rancune. Contraint de changer ses plans, Arkhos part briser le siège du Temple du Sud. L’Akkylannie avait bien d’autres fronts à gérer : l’Alliance ophidienne s’était installée dans les Crocs de feu, aux portes de l’Empire, et maintenait une pression constante sur la flotte et les côtes akkylanniennes. La mort de l’empereur Octave IX (cf. Army Book : Inquisition) et la prise de pouvoir par le pape ne cessaient de provoquer des conflits en Akkylannie. Puis l’étreinte des Ténèbres se resserra. Les Achéroniens lancèrent des raids éclair depuis des portails de Ténèbres ouverts un peu partout à travers le pays. L’Akkylannie parvint pourtant à les repousser, mais elle était au bord de l’abîme. En 1 008, des Wolfens déferlèrent depuis le nord et chassèrent les Dévoreurs qui assaillaient le Temple du Nord depuis cinq ans. Ils étaient si nombreux que les templiers n’en crurent pas leurs yeux. Asgarh, terrible légende vivante, était à leur tête. Le commandeur Thurbard crut la fin arrivée. Pourtant, le Temple du Nord tint bon. Avec l’annonce de sa victoire, la foi en Merin atteignit des sommets jamais égalés jusqu’alors. == Le Jour noir == '''An 1 008, Temple du Nord (protectorat du Nord)''' Les éléments n’ont jamais été cléments pour le Temple du Nord. Aujourd’hui, cependant, les nuages sont particulièrement menaçants. Une pluie froide tombe sur le protectorat du Nord. Les templiers qui voient les premiers Wolfens sortant de Caer Laen croient à un mirage. Puis la horde d’Asgarh se déploie. Les Wolfens avancent. Le temple est sur le point de vivre son heure la plus sombre. Asgarh ordonne un premier assaut. La vague de Wolfens est brisée par l’artillerie du temple et la fureur des Akkylanniens, mais Asgarh a pu ainsi éprouver les défenses de Thurbard. Le vieux commandeur ne laisse pas à Asgarh le temps de préparer son attaque. Accompagné de sa garde noire, couvert par les canons akkylanniens, il fait une sortie qui prend de court les Wolfens. La manœuvre est audacieuse, mais Thurbard frappe trop vite pour que les Loups puissent réagir. Puis il se retranche derrière les hauts murs du temple, désormais à l’abri des assauts wolfens. Une guerre terrible s’engage entre le Loup et le Griffon. '''T2 Le Griffon renaît de ses cendres''' Peu après le Jour noir, le Rag’narok entra dans une phase moins violente. L’avancée syhare avait été stoppée dans le protectorat du Nord, notamment par la présence des Wolfens. Les frontières de l’Akkylannie n’étaient plus menacées. Pourtant, la guerre grondait partout sur Aarklash. Tous les peuples étaient épuisés par les cinq dernières années d’incessantes batailles, et la Création elle-même avait souffert des déferlements d’énergies mystiques. Une grande assemblée devait se tenir à Cadwallon pour offrir aux monarques d’Aarklash une chance de parlementer. Pour tous, le temps n’était plus aux batailles rangées mais aux luttes d’alcôves et aux confrontations discrètes. En Akkylannie, le choix du représentant raviva de vieilles blessures. Le pape Innocent voulut envoyer Ædhann Orphelion, l’inquisiteur général. Proteüs s’éleva contre cette décision, qui ne servait qu’à affirmer le pouvoir du pape. À la tête de l’armée impériale, Ærth s’inquiétait quant à lui du manque de tolérance d’Orphelion lors des négociations. Les tensions entre l’Inquisition, l’Ordre du Temple et l’armée impériale atteignirent un seuil critique. La question de la succession fut abordée : le pape devait laisser la place au prochain détenteur du Feu de Merin. Lors des débats, le grand maître du Temple, Proteüs, commis plusieurs impairs. Il crut être percé à jour par le pape, mais il n’en fut rien : le grand maître réalisa que le pape ne portait pas l’Œil de Merin en lui. Finalement, pour apaiser les tensions, Innocent accepta d’envoyer Ærth à la place d’Orphelion. À Cadwallon, Ærth négocia la reconnaissance des protectorats du Temple et convainquit les nains de Tir-Nâ-Bor de signer de nombreux traités d’alliance avec le royaume d’Alahan et la république de Lanever. Proteüs profita de l’occasion pour arranger une rencontre entre Ærth et Mirà. Aerth fut subjugué par la jeune femme, porteuse de Hauteclaire et détentrice de la vérité sur la mort d’Arcavius. Mirà révéla à Aerth qu’Innocent ne portait pas l’Œil de Merin, confirmant les doutes du cardinal. Au terme de cette rencontre, une alliance secrète fut forgée entre l’armée impériale et l’Ordre du Temple. À son retour en Akkylannie, Ærth continua de correspondre avec Proteüs par l’intermédiaire de la loge de Hod, une loge secrète de l’Ordre. Les deux hommes mirent au point un coup d’état et recherchèrent activement les porteurs du Feu et de l’Œil de Merin. Ils n’eurent pas le temps de les trouver, car l’Inquisition nourrissait des soupçons à leur égard. Pressés par le temps, Ærth et Proteüs mirent leur plan à exécution. Sous prétexte de leur donner de nouveaux ordres, Proteüs rappela Arkhos et Sered à Arcavia. Les deux commandeurs étaient accompagnés de leur garde personnelle, ainsi que de nombreux orques venus soi-disant sceller un pacte d’alliance avec l’Akkylannie. L’Inquisition comprit le danger et commença à organiser sa défense, mais Ærth, en sa qualité de Prélat général aux armées, ordonna aux exécuteurs du Griffon d’assassiner les dirigeants religieux dont ils avaient la garde. Le désordre que cela provoqua dans les rangs de l’Église permit aux commandeurs d’arriver aux portes d’Arcavia. En désespoir de cause, l’inquisiteur Eschélius les rencontra au pied de la muraille et leur refusa l’entrée. Ainsi débuta la Bataille des brasiers. == La Bataille des brasiers == '''An 1 009, Arcavia (province d’Arcavia)''' Depuis plusieurs jours déjà, un jeu d’ombres se déroule dans Arcavia. La loge de Hod est prête à frapper dans tout Arcavia et les inquisiteurs sont sur le pied de guerre. Lorsque Eschélius refuse d’ouvrir les portes de la ville à Arkhos et Sered, toute la ville s’embrase. Bien qu’ils connaissent les fortifications de la ville par cœur, et malgré l’aide des orques, Arkhos et Sered ne parviennent pas à franchir les positions d’Eschélius. Pendant ce temps, les répurgateurs de la loge de Hod affrontent les chasseurs de Ténèbres. L’inquisiteur Saphon élimine les meneurs félons les uns après les autres. Après une traque acharnée, il exécute Massélius, commandeur de la loge de Hod. Ivre de chagrin, le commandeur en second, Ambrosius, prend sa relève et Mirà monte au front, face à son ennemi juré. Alors que tout semble perdu pour les insurgés, Ærth lance l’armée impériale dans la bataille. Les conscrits déferlent dans les rues, protégés par les fusiliers. Pris entre deux feux, Eschélius bat en retraite et le Temple s’engouffre dans la brèche. Exalté par cette première victoire, Sered défie Eschélius en combat singulier. Arkhos marche sur la cathédrale d’Arcavius et Mirà affronte Saphon. Toute la nuit durant, la puissance de Merin et des Éléments se déchaîne dans la cité. Des incendies se déclenchent partout dans la ville. Parfois, on devine l’ombre d’un phénix flamboyant planant au-dessus d’Arcavia. Au petit matin, Eschélius gît au sol, blessé à mort. Saphon est prisonnier et Arkhos pénètre dans la cathédrale d’Arcavius. Proteüs se dévoile alors, convaincu que Mirà est sur le point d’être couronnée. Mais soudain, deux inconnus nimbés de feu surgissent. La Bataille des brasiers est terminée. Dans la cathédrale d’Arcavius, Proteüs voulut capturer deux inconnus, mais Ærth et Mirà le stoppèrent : ces inconnus portaient le Feu et l’Œil de Merin. Ils avaient été secrètement guidés à travers la bataille par Melkion, un puisant magicien touché par la grâce de Merin. Le pape tenta de rétablir son autorité et exigea la reddition des insurgés. Les conscrits et les civils présents ne savaient plus que penser. Mirà dévoila alors son visage et, dans une transe mystique, rapporta la vérité sur la mort d’Arcavius. À la fin de cette transe, Mirà et Ambrosius parlaient d’une même voix, celle de Merin. Eschélius, remis miraculeusement de ses blessures, reconnut la vérité de cette voix et les deux inconnus furent intronisés. Démétrius Ier devint le nouvel empereur d’Akkylannie et un nouveau pape, Antonin, est choisi. Au cours des mois qui suivirent, l’empire d’Akkylannie connut de nombreux bouleversements. Tous les héros akkylanniens qui avaient participé à la Bataille des brasiers furent amnistiés. Ambrosius fut nommé à la tête de la loge de Hod et Eschélius devint l’inquisiteur général d’Akkylannie. L’empereur Démétrius Ier, porté par le Feu de Merin, rénova les institutions impériales avec la même ferveur qu’Arcavius. Le pape Antonin avait conscience de l’erreur dans laquelle se trouvait l’Inquisition : le Griffon devait rester digne de la Lumière ; la torture et le bûcher ne devaient être que des armes de dernier recours. Si l’Inquisition restait prête à se salir les mains pour le bien de l’Alliance de Lumière, l’Église ne devait plus terroriser une nation toute entière dévouée à Merin. Pour mieux mettre en œuvre ces réformes, l’empereur et le pape travaillèrent de concert, comme l’aurait souhaité Arcavius. Ils mirent à contribution Aerth, Proteüs et Eschélius. Il fut décidé que l’armée impériale se consacrerait à la reconstruction du pays et au maintien de l’ordre dans les quatre provinces. Le Temple serait le fer de lance de l’Akkylannie partout sur Aarklash. Tous se comporteraient en faisant preuve de bienveillance et de justice, car le Griffon faisait partie de l’Alliance de Lumière. En revanche, l’Inquisition et la loge de Hod (cf. Hybrid) seraient les agents du Feu de Merin. Bien que guidés par les idéaux de la Lumière, ils sauraient faire preuve d’une plus grande sévérité et ne reculeraient devant rien pour servir l’Empire. Ces deux institutions furent modifiées pour mieux s’adapter à leurs nouvelles missions. Surtout, pour éviter que tous les pouvoirs soient concentrés dans les mains d’un seul homme, l’Ordre du Temple et l’Inquisition virent leur autonomie renforcée et devinrent des armées presque autonomes. Les alliés de l’Akkylannie sont soulagés de ces remaniements. Ses ennemis, quant à eux, sont inquiets. Confiant dans l’avenir, le Temple est plus dangereux que jamais.
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